lundi 31 octobre 2011

vendredi 25 septembre 2009

#1



Un mouton qui dort, c'est un abattoir en panne.

jeudi 25 juin 2009

Au seuil


Devant ce seuil - que tu ne franchis pas. Je sais : il y a fort à faire dans ce parc laissé trop longtemps à l'abandon. La maison est calme pourtant. Je crois même que la porte n'est pas fermée. Il y aurait une voix qui dirait : tous les chemins mènent à Berlin. Mais l'écriture, où est-elle passée ? Entre ici et Berlin ?

mardi 2 juin 2009

Quelque chose de russe

Rue Saint-Etienne du Mont.
Tentation d'entrer, de feuilleter les livres aux caractères cyrilliques. Rester au seuil. La langue viendra. Le moment, tu le guettes.

dimanche 24 mai 2009

Les langues d'avant Babel

"Voici la famille des fils de Noé, Sem, Cham et Japhet. Il leur naquit des fils après le Déluge[...]. Chacun eut son pays suivant sa langue et sa nation selon son clan". (Genèse, IX, 10).
L'effondrement de la langue commune avait donc commencé avant l'accident (ces allumettes craquées par les gosses laissés seuls). Peut-être la langue était-elle déjà assez vaste pour donner naissance, naturellement, aux langues. Celles qui disent les vérités singulières et les petits orgueils : cette grandeur qui a tort de se taire à l'unisson.

"Emigrer dans sa langue"

Traduire est un métier impossible nous dit J-B. Pontalis (Perdre de vue). C'est moins opérer (dans un sens chirurgical) que perdre ce possible confort du séjour dans sa langue, puis dans celle que l'on pratique. C'est accepter l'épreuve d'une traversée. Bien plus c'est comprendre que le sol sur lequel on croyait avoir bâti une âme, n'est qu'hypothèse.